35e Coupe de France des Clubs Delta à Aix-les-Bains. La coupe inoxydable
Tous ces remerciements nous font naturellement très plaisir ; l’équipe des bénévoles du Delta Club de Savoie peut être fière de la réussite de cette coupe des clubs édition 2023. Alors… rembobinons la cassette (ça vous rappelle des souvenirs ?) et voyons ce qui s’est passé depuis la victoire de l’édition 2022, brillamment remportée par notre club.
Un an plus tôt...
Tout a commencé au Lachens en 2022, où le Delta Club de Savoie était représenté par Jojo, Olivier, Zoltan et Nóra. À l’exception d’Olivier, c’était une première participation à la coupe pour nos pilotes qui ne connaissaient pas cette belle tradition de deltistes qui perdure depuis plus de 35 ans. Il se sont vite rendu compte que personne n’était là pour la victoire… À la coupe des clubs, aucun club ne cherche vraiment à gagner car le club gagnant ramène chez lui l’énorme « fardeau » de l’organisation de la coupe l’année suivante !
Dès le samedi matin, nos champions ont bien intégré ce concept, témoin leur message sur le groupe WhatsApp du club.
C’est dans un contexte douteux, mais aussi grâce au talent de Jojo dans les épreuves de précision d’atterrissage et au vol stratosphérique de Nóra, que la vie en décide autrement. Lors de la remise des prix 2022, tous les clubs se font citer, de la 8e à la 1re place. Après l’annonce du 4e club, les pilotes du Delta Club de Savoie pensent : « super, on fera le podium ». Lorsque Faucigny Vol Libre est annoncé à la 3e place, nos champions se regardent avec incompréhension : « comment c’est possible que nous soyons seconds ? »… et quand la seconde place est attribuée à AVOLIA, nos pilotes se demandent bêtement : « peut-être qu’ils ont oublié de nous citer ? »… eh non ! Le DCS a bel et bien gagné l’édition 2022 ! Nos pilotes sont bouche bée !
Mémorable moment car la surprise de nos pilotes est totale ! Ils ne s’y attendaient, mais alors vraiment pas, nous disent-ils.
Le soir même, ils nous envoient une photo d’eux avec les précisions suivantes : « On n’a pas fait exprès ! »
La réaction du club est super positive : « Vous avez gagné ? », « Bravo les filles », « Quelle est la date pour qu’on s’organise ? », « Bravo ! », « Bravo ! », « Bravo ! »… Peut-être que personne ne réalise encore ce que cela représente ?
En tout cas, c’est avec beaucoup d’enthousiasme et un peu d’appréhension que nous nous lançons dans un défi inconnu : organiser un week-end de vol mémorable pour les clubs de France !
D’autant plus que le Delta Club de Savoie n’a rien organisé depuis 2009, les moins anciens d’entre nous n’ont encore jamais rien organisé de tel. Tout le club est devant ce challenge.
Les ailes à peine déchargées du camion après le Lachens, nous entamons les préparatifs de la coupe 2023 dès fin octobre 2022 !
L’organisation se met en place
Les contacts sont pris au sein du club : « cherche volontaires pour former une petite équipe et mettre la main à la pâte ! ».
Tout naturellement des noms circulent et l’équipe se met en place ; à ce moment-là, il n’est pas encore question de rôle ni de responsabilité, mais déjà simplement de « prendre la température » de ce qui nous attend. Nous étions assez loin de nous imaginer comment cela pouvait s’organiser. Heureusement nous avons bénéficié d’une aide très précieuse en la personne de Nicolas Orand. Il en connaît un rayon dans l’organisation de cet événement, et nous a bien guidés, recadrés aussi une fois ou deux, quand cela était nécessaire et surtout… il nous a rassurés « vous faites du bon boulot, tout va bien se passer ». Merci à toi Nicolas !
À présent que l’équipe est en place, que chacun connaît son rôle, les réunions s’enchaînent sous la coordination de Nicolas et de la cheville ouvrière du club, en la personne de l’infatigable Nóra… Mais comment fait-elle pour tenir ? (une vraie passionnée j’te dis !)
L’échéance approche, nous sommes dans les temps, tout roule… ou presque…
« alors que fait-on pour la bière ? il faut prendre une décision » (il y a des décisions importantes à prendre dans la vie, c’en était assurément une !).
Et comme si tout cela était trop facile, Olivier, Jojo, et leurs épouses Claudine et Chantal, pas froid aux yeux pour un sou, se portent volontaires pour enfiler leur tablier (de cuisine) et préparer le repas eux-mêmes… Waouw ! Bravo ! Courageux ! Et ils auront des commis de classe mondiale en la personne de Nicolas (non, pas celui de tout à l’heure, celui-ci c’est Poncet de son nom de famille) et de Gérald (Gégé pour les intimes), deux membres qui ont eu la très bonne idée de rejoindre notre club il y a peu.
Et le delta dans tout ça ? Ah oui, bien sûr, j’allais oublier… les pilotes viennent pour découvrir notre belle région en espérant pouvoir l’observer d’en haut… (tu y crois, toi, que c’est leur objectif principal ? On aurait pu faire un sondage : « classez par ordre de priorité les deux activités suivantes : vol / fête »…). Bon alors, puisqu’il est question de vol, préparons le terrain !
Les deux sites retenus pour cet événement ont été choisis en toute logique en considérant le nombre de pilotes pouvant être accueillis dans les meilleures conditions possible, aussi bien sur les décollages que les atterrissages.
Avec pas loin de 80 pilotes ayant réservé (« bravo Nóra, à force de communiquer sur les réseaux sociaux, ça a payé, tous les pilotes de France et de Navarre étaient au courant, et la date bien notée dans leur agenda ! »), ça sera donc le massif du Revard, avec ses deux décollages, le « Belvédère » et le « Sire », et ses deux atterros « Aixam » et « Méry-Motocross ».
Pour l’accueil et les festivités, le club a pu dénicher une salle avec une capacité suffisante pour accueillir tout ce beau monde, bien aménagée côté cuisine (très pratique quand on ambitionne de préparer le repas soi-même), et très proche du terrain de jeu choisi (circuit court ! )
Pour le choix du site principal d’atterrissage, il y eut pas mal de réflexions, notamment autour des questions de sécurité (orientation de la brise dominante, vent météo, l’arrivée d’une soixantaine de pilotes dans un court laps de temps – le pire des scénarios, mais qu’il faut néanmoins envisager). Le choix se portera sur « Méry-Motocross », plus dégagé, avec l’avantage d’avoir moins de paramètres à gérer par des pilotes ne connaissant pas le site. Il n’était pas question de leur compliquer la tâche, mais bien au contraire de leur ôter au mieux ce stress que l’on peut ressentir à mesure qu’on s’approche du terrain (vous avez sûrement déjà dû connaître cette situation, le palpitant qui s’accélère, quelques gouttes de sueur qui font surface… )
Merci à Jojo d’avoir passé deux demi-journées à aménager l’atterrissage en coupant un vieux pommier qui aurait pu compromettre la jolie finale de nos pilotes : la sécurité, toujours la sécurité !
Côté déroulement du week-end, les derniers détails sont réglés, tout rentre dans l’ordre « just in time », ouf ! Nous sommes soulagés d’avoir terminé cette longue étape (un vrai marathon j’vous dis !).
Une mention spéciale à notre président de club, Nicolas Dedisse (le troisième Nicolas dans l’organisation) qui, durant toute cette période de préparatifs, a su afficher une « zénitude » sans nulle pareille, toujours souriant… impressionnant ! Mais également rassurant (si lui ne s’inquiète pas, qui le devrait ?).
Ça y est, le week-end tant attendu arrive
Le groupe des cuistots (vous vous rappelez, les fous furieux qui veulent cuisiner eux-mêmes) s’affairent à présent aux derniers préparatifs de la salle qui va accueillir tout ce beau monde ; Zoltan se charge du rayon « boissons », Philippe gère le petit déj’… ils sont épaulés par René et Jean, chaque membre de l’équipe joue sa partition… et tout cela sonne juste !
Il n’y a pas l’ombre d’un grain de sable qui semble pouvoir enrayer cette belle mécanique que nous avons construite ensemble durant des mois, sauf que… il y a bien un facteur, et pas des moindres, que nous ne pouvons maîtriser : la météo ! On a peine à y croire, pendant des semaines, que dis-je, des mois, nous n’avons eu que du soleil (un peu normal en été me direz-vous) et là, patatras…
Dame météo semble vouloir nous jeter un mauvais sort, les prévisions à une semaine montrent un changement du temps, de la pluie prévue à partir du vendredi pour tout le week-end et même au-delà. Nous espérions bien sûr que les prévisionnistes se soient trompés dans leur interprétation, mais il faut bien admettre que les supercalculateurs à leur disposition, de plus en plus performants, minimisent le risque de se « planter ».
Mais… s’il y a bien une chose que les prévisionnistes ne savent pas, c’est qu’un deltiste, il veut voler, faire la fête, et même la pire des météos aura du mal à l’en dissuader ! Et ça s’est vérifié : malgré les prévis pessimistes, les pilotes inscrits nous ont quasiment tous honorés de leur présence à cet événement. Merci à vous toutes et tous !
On va au Sire !
Le samedi, dame météo, ayant vu qu’elle n’était pas de taille à affronter 60 pilotes, fin prêts à en découdre avec les éléments, nous gratifie finalement d’un créneau volable, certes court, mais suffisant pour permettre à tous ceux qui avaient déplié leur aile (une bonne moitié des pilotes) de se mettre en l’air. Et ce n’était pas gagné d’avance, le vent était annoncé (trop) fort, devant faiblir en fin d’après-midi. C’est donc avec plein d’espoir que le groupe se met en route pour le décollage du Sire. Arrivés à destination, nous ne pouvons que constater que les pros de la météo ne s’étaient pas trompés : un vent soutenu nous cloue au sol…
Et là… je ne suis pas optimiste quant à une hypothétique amélioration, mais heureusement, je me trompe : le vent finit par faiblir, et tout se met en place rapidement. En tant que directeur d’épreuve, j’ai en charge, aidé en cela par quelques membres de l’équipe, de coordonner tout ce beau monde, leur proposer un parcours, les faire décoller en toute sécurité… mais… oublions le parcours pour aujourd’hui, les conditions ne permettant pas de proposer une épreuve, le briefing se réduit à l’annonce suivante « ça peut décoller, les nuages nous bouchent de temps en temps la vue vers la vallée, mais la vallée est dégagée, l’équipe en place à l’atterro nous confirme cela », et c’est en mode « manche libre » que les pilotes se mettent en l’air, avec l’espoir de prolonger le vol le plus longtemps possible… et rejoindre l’atterro en toute sécurité.
Merci à Jean-Louis, le président du CND (volontaire non identifié au départ, il s’est « glissé » dans l’organisation au dernier moment), qui m’a assisté dans la coordination des décollages. Deux couloirs de décollage avaient été définis, mais il n’y avait plus le temps de placer le marquage au sol, on fera sans, il faut pouvoir enchaîner les décos à un bon rythme (les créneaux étaient rares, fallait être opportuniste).
Et le miracle s’est produit !
Les pilotes décollent les uns après les autres, sans incident aucun. Jean, quant à lui, aura couru dans tous les sens pour pointer les pilotes (ça décollait à droite, à gauche… à une fréquence bien soutenue à un moment donné… fallait suivre le rythme !), merci à lui !
Et encore désolé pour notre ami Jojo (encore lui ! Décidément, il était partout, au four, au moulin, en cuisine !), il s’était donné du mal pour confectionner un support pour la carte que nous avons, tant bien que mal, vu le vent fort, mise en place sur le décollage, mais qui n’aura malheureusement pas servi, sauf à valider sa solidité à l’épreuve du vent !
À l’atterro, les pilotes sont accueillis par nos bénévoles. Merci à Philippe, Christian, René, Gégé, Nicolas, Zoltan (et j’en oublie peut-être !) pour leur aide. Tout le monde s’est (bien) posé (enfin, c’est ce qu’on m’a rapporté, alors… cette info me suffira, en tant que directeur d’épreuve pour être rassuré !).
Et maintenant place à la fête !
La soirée ? Réussie à tout point de vue ! D’abord, les musiciens de la formation « Delta Jazz », composée presque exclusivement de deltistes (anciens pour certains, encore en activité pour d’autres), auquel s’est rajouté pour cette occasion notre président de club (sans avoir pu répéter avant cette soirée, et franchement… ça ne s’est pas (trop) remarqué – bravo !), une formation qui se produit depuis quelques années à l’occasion de la coupe des clubs (c’est un peu leur tournée de promo à eux ;-). Ils nous épatent pendant l’apéro qui se déroule à l’extérieur de la salle, au sec, devant le splendide coucher du soleil sur le lac du Bourget (la pluie se mettra à tomber plus tard dans la soirée, mais là, on s’en f… la fête se déroule à l’intérieur !).
S’en suit le repas… En cuisine ils se donnent à fond et ça se voit, le service s’enchaîne sans anicroche, les invités se régalent (si si, ils nous l’ont dit !) et cela se déroule sur un fond musical, assuré par le groupe « Priscilla sisters », deux chanteuses au top ! Elles enchaînent les tubes pendant plus de deux heures non-stop, infatigables et parfaites dans l’interprétation. Ça danse, ça se déhanche… la piste de danse est limite trop petite tellement le groupe met l’ambiance – bravo à elles !
Vient ensuite la fameuse troisième mi-temps (eh non, y’a pas qu’au Rugby qu’çà existe !) – il y a des clubs qui se distinguent, sans aucun doute – c’est à croire qu’il y en a qui veulent absolument marquer des points. Eh oui ! la manche de nuit peut rapporter de précieux points pour le résultat final, et… certains se donnent à fond pour améliorer leur score (y a du niveau !).
Paolo De-Nicolas, Cédric Estienne et Alexandre Ferreira
Il est temps de se quitter, il y a de la route à faire
Le week-end est sauvé, les pilotes ont volé, il n’y a pas eu d’incident (mis à part une petite entorse à la cheville… d’un pilote qui a dû se prendre pour un acrobate, en voulant poser pour la photo), la fête a été des plus belles, l’équipe salue des pilotes heureux d’avoir pu partager ce moment festif, ils nous disent qu’ils se souviendront longtemps de ce week-end en Savoie (mais c’est peut-être ce qu’ils disent tous les ans ?). En tout cas, une petite vidéo permettra de se remémorer les temps forts, ainsi qu’une galerie photo.
Je ne peux conclure sans remercier très chaleureusement, au nom du club, tous les pilotes venus visiter notre joli coin de Savoie, pour certains venus de l’autre bout de la France, pour quelques-uns en seul représentant de leur club, et même pour l’un d’entre eux venu en avion depuis l’île de la Réunion ! Vérification faite, Google m’indique 8 900 km en ligne droite (la vache ! Ah ouais, quand-même ! Bon… pour le bilan carbone… on en reparlera plus tard)
Ils étaient tous, je n’en doute pas, bien au fait des conditions météo qui s’annonçaient vraiment pas terribles, et pourtant presque tous présents à l’appel ; si ça ce n’est pas la preuve que le delta a ce petit quelque chose de plus…
Et maintenant … la suite
Après de savants calculs, prenant en compte un nombre faramineux de paramètres (dont les points de la manche de nuit – vous vous rappelez ?) et une délibération du jury, le résultat tombe… net : le club AVOLIA remporte la coupe ! Bravo aux vainqueurs, leurs « efforts » auront payé !
La partition se jouera donc l’année prochaine dans un haut lieu du vol libre, rien de moins que sur le site réputé pour ses très bonnes conditions (que dame météo les préserve, à minima le temps de ce week-end !) et connu au-delà de nos frontières – ça sera dans le Laragnais !
L’équipe du club aura, je n’en doute pas une seule seconde, à cœur d’accueillir les pilotes de la plus belle des manières, et se fixera sûrement comme objectif de faire aussi bien, sinon mieux, que l’édition 2023 !
Scrutez le calendrier des manifestations, la date devrait être fixée au dernier week-end du mois d’août, notez-la, mettez-la en surbrillance dans vos agendas !
À l’année prochaine !