Le week-end du 31 août et du 1er septembre 2024 s’est déroulée la fête Handiciel, organisée par le club Eur’enciel de la MJC d’Évreux. L’événement a eu lieu à Saint-Aubin d’Écroville (Eure) le samedi et à Quitebeuf le dimanche.
Le principe restait le même pour cette 15e édition : « Partager les vols en biplace parapente avec des personnes touchées par le handicap », selon Roland Wacogne, vice-président et fondateur du club Eur’enciel, lequel est présidé par Nicolas Reydon, de Vernon. Il poursuit : « Cela apporte un moment de magie et d’air pur dans la vie des personnes qui vivent les difficultés du handicap au quotidien. »
Malgré des prévisions météo inquiétantes, les organisateurs ont maintenu le rendez-vous qui était aux couleurs du 50e anniversaire de la fédération française de vol libre (FFVL). Durant ces deux jours, il y a eu 33 vols (dont 25 pour des personnes handicapées) à Saint-Aubin-d’Écrosville et 25 (dont 15 pour des personnes handicapées) à Quittebeuf. Pour rendre cela possible, quatre biplaceurs, qualifiés Hand’Icare par la FFVL, se sont relayés avec trois fauteuils roulants adaptés. « De nombreux vols en biplace valides ont aussi été offerts aux accompagnants et aux proches », précise le bénévole. Il ajoute : « Une nouveauté pour cette édition 2024 a été la mise en service du nouveau parapente biplace de 31 m² aux couleurs d’Harmonie Mutuelle et de l’Agence Nationale du Sport. A été inauguré également le véhicule pick-up financé en grande partie par le Crédit Agricole Normandie-Seine. Il sert à embarquer le treuil pour tracter les parapentes. »
Les participants sont venus de différentes associations : la section euroise de l’Association des paralysés de France (APF), le Foyer François-Morel d’Évreux, la Musse, l’association Omaoma et des résidents des Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) d’Évreux, La Filandière et Auguste-Azémia.
Après un épisode pluvieux qui a stoppé les vols durant plus d’une heure, samedi, la doyenne des participants a réalisé un rêve. Alice a 94 ans. Elle a pu voler devant sa famille et les autres résidents de la Filandière.
Le dimanche, le vent s’est renforcé dans l’après-midi, ce qui a poussé les organisateurs à mettre fin aux vols, par sécurité. « Il n’en restait que cinq à effectuer. C’est partie remise », assure le vice-président.
Des animations étaient également proposées en plus du parapente, telles que des initiations et des vols de cerfs-volants (club Normandie Cerfs-volants) ainsi que des promenades dans la campagne du plateau du Neubourg au moyen de deux vélos mono pousseur (tricycles avec un fauteuil roulant à l’avant).
Roland Wacogne conclut : « Ces belles journées sont de vivantes images d’un vol libre qui génère tant de sourires. Les personnes touchées par le handicap ou âgées ont pu repartir avec la lumière de leurs vols pour illuminer leur ciel quotidien. »