Comme vous l’avez vu précédemment, Yves Goueslain, DTN de la FFVL depuis quinze ans, part à la retraite à la fin de l’année.
Il sera remplacé par Stéphane Menoux qui a été administrativement nommé DTN par intérim jusqu’en décembre 2024, en attendant de poursuivre ensuite sa mission avec nous, nous l’espérons.
Nous avons rencontré Stéphane.
Peux-tu te présenter en quelques mots ? (passé sportif, études, formation, famille, lieu de résidence…)
Marié, deux enfants (18 et 16 ans), habite à Nice depuis le 1er septembre.
Formation bac, BE natation, BE parachutisme, professorat de sport haut niveau, master 2 de droit du sport.
Équipe de France de parachutisme discipline voile contact de 1996 à 2005. Six titres de champion du monde.
Quels sports as-tu pratiqué ? (en tant que pratiquant, en tant que bénévole, au plan administratif…)
- Pratique sportive en compétition : natation, parachutisme, apnée ;
- pratique loisir : course à pied, randonnée, parapente, voile.
- Encadrement : moniteur fédéral bénévole puis moniteur salarié et directeur technique du centre-école régional de parachutisme de Saumur.
- Moniteur indépendant de parachutisme et formateur de moniteurs (encore en activité en 2023). Moniteur handi.
Quelle connaissance as-tu du monde associatif et administratif dans le domaine du sport ?
Expérience associative :
- secrétaire général puis président du club saumurois de parachutisme.
- Secrétaire général puis trésorier du centre-école régional de parachutisme de Saumur.
Suivi administratif du pôle Espoirs de parachutisme des Pays-de-la-Loire.
Ma fonction d’évaluateur du ministère des Sports m’a conduit à étudier le fonctionnement des fédérations sur les aspects administratifs, financiers, politiques et sportifs.
Quelle profession exerçais-tu jusqu’à ta nomination à la FFVL ?
J’ai quitté le ministère des Sports en juillet 2020 pour rejoindre le service départemental de la Jeunesse et des sports de la Corse-du-Sud. En septembre 2021, j’ai pris le poste d’adjoint du service insertion emploi entreprise de la Corse-du-Sud. Je travaillais sur les dispositifs d’insertion par l’activité économique pour les personnes éloignées de l’emploi et sur les dispositifs quartiers-politique de la ville.
Quelle est ta connaissance du monde du vol libre ? (es-tu un pratiquant ? relations ? Intérêt, etc.)
Le parapente étant développé à la FFP, j’ai eu l’occasion de faire de l’ascensionnel avec des voiles de parachutisme puis en parapente. Mais c’est dans mon activité professionnelle que j’ai appris à connaître le vol libre. En qualité d’évaluateur de la fédération, je me suis intéressé à toutes les pratiques de la FFVL. J’ai été initié à la culture de la discipline à travers les échanges avec le DTN et certains élus, particulièrement en travaillant sur le douloureux dossier de la délégation du kitesurf.
Plus concrètement, dès mon arrivée en Corse, j’ai enchaîné un stage d’initiation puis un stage de perfectionnement pour continuer de satisfaire mon envie de voler. Je vois dans l’activité une autre façon de découvrir la nature, un moyen de se déplacer, un peu de performance par rapport à mon expérience de l’aérien et aussi une façon de lever le pied progressivement du parachutisme.
Comment as-tu pris connaissance du fonctionnement de notre fédération ? Qu’en penses-tu ?
La FFVL dispose d’une excellente image et d’une grande stabilité politique au sein du ministère des Sports. Cela s’explique par la qualité de sa gouvernance et de son DTN. Je pense que son fonctionnement atypique contribue fortement à cette stabilité. L’organisation en comités disposant de réels pouvoirs de décision révèle un fonctionnement démocratique hyper développé. Le pratiquant et ses intérêts sont souvent placés au centre des décisions. Les problèmes ne sont pas tous traités au niveau central.
Après quelques mois, je mesure aussi les qualités de l’équipe administrative et de l’équipe technique.
Le vol libre continue de se développer dans un contexte qui semble parfois heurter les valeurs de ce sport. Je pense que la communauté doit être attentive à ces changements pour continuer à préserver cette liberté. Je viens d’une discipline où les contraintes sont importantes. J’apprécie le plaisir de pouvoir grimper vers un site quand j’en ai envie et de faire un petit vol en étant simplement limité par ce que les conditions m’autorisent de faire.
As-tu des objectifs particuliers pour cette année 2024 ?
Voler un peu plus et un peu mieux surtout.
Veiller à maintenir la dynamique de l’équipe technique dans un contexte où il y a beaucoup de départs, afin de continuer la collaboration avec les élus et les territoires.
Poursuivre la réflexion autour de la sécurité pour répondre à la commande d’une pratique moins accidentogène.
Expression libre…
Je pense que la communauté vol libre ne mesure pas pleinement les qualités d’Yves Goueslain. Lorsque j’étais évaluateur au ministère, il a toujours su trouver des solutions pour l’intérêt de sa fédération.
Je bénéficie personnellement de son professionnalisme car il est à l’initiative de mon recrutement et surtout il m’accompagne quotidiennement et ce, dans l’intérêt de la fédération.
Stéphane Menoux