Semaine Trans’Alpes A.V.O.L.I.A : une semaine pour remonter vers le nord.
C’était du 16 au22 juillet derniers, le club A.V.O.L.I.A. invitait tous les participants à une semaine de vols itinérants à partir de Laragne, direction : le nord !
Le vol libre nous apporte de belles surprises inattendues et une semaine itinérante en est un bon chaudron.
L’idée de départ était de remonter une petite partie des Alpes vers le nord en six étapes sans avoir à se soucier de la récupération : Aspres, Courtet, Saint-Hilaire, La Forclaz, Passy étaient nos objectifs… et plus si affinité.
Nous partîmes cinq pilotes : Nóra, Nicolas, Johan, Stéphane, Jean et le meilleur chauffeur de la région Niek.
En décollant de Chabre pour un but à Aspres, cette première journée ne devait être qu’un échauffement pour les jours suivants, mais une sournoise force obscure en décida autrement.
La face Sud de Chabre n’étant pas dans ses meilleurs jours, Johan ne trouve pas de quoi se maintenir et pose dans un dust au terrain de secours sud dit « le Poisson », le pin étant plus souple que l’alu, la quille céda… et la bobinette cherra ! Le reste de la troupe pourra faire le but du jour sans trop de difficultés et se posera au Chevalet.
Retour prestement au S.A.V. local pour réparer les dégâts. Premier bivouac au bord de l’étang de Mison.
Le lendemain nous donne de l’ouest, on décide un vol de la Bâtie Neuve en attendant la réparation de l’aile de Johan ; ce sera un beau vol en local pour tout le monde (enfin presque… on ne donnera pas les noms), pas d’itinérance donc et retour à Laragne pour récupérer Johan et son aile réparée. Un bel endroit au bord du lac du Riou fera bien l’affaire pour la nuit.
Demain, on rattrape les étapes !
Au troisième jour, la tendance est encore à l’ouest ; on en profite pour régler quelques détails techniques (comme le ravitaillement) et on se permet un petit pique-nique au décollage de Mison avant de rejoindre la Longeagne pour que Johan teste son aile. Niek en profite pour se faire un petit vol chiffon et Jean pour essayer le fourgon. L’aile va nickel, demain on rattrape les étapes ! Joli bivouac aux gorges d’Agnielles au bord du torrent fort rafraîchissant.
Le ciel bien voilé du quatrième jour nous reconfirme la vilaine force obscure ; Saint-Hilaire ne sera pas pour aujourd’hui, on monte au décollage ouest de la Longeagne : c’est face… c’est déjà ça ! Pique-nique tranquille avant de se jeter pour une heure de dynamique dans un bon air bien pépère, plafond à 1 800 m… la Trans’Alpes bat de l’aile.
La décision de tenter Saint-André nous rebooste et c’est sur les chansons de Brassens que le fourgon de Niek entame la transhumance vers le sud-est. Bivouac de qualité au bord de l’Issole suivi d’une bonne tartiflette maison.
La force obscure ne nous lâche pas !
Au cinquième jour, le Chalvet ronfle déjà fort à midi. Décollage vers 13 h 30, la tendance est franchement ouest, le passage des antennes dans ces conditions, c’est déjà du sport, on renonce vite à une virée au nord, on pourra quand même aller balader sur la crête de Serre, le pic de Chamatte et Maurel, un petit tour du bocal bien mouvementé. Tout le monde pose à Aérogliss, la Cordoeil y est toujours aussi bonne, ça console… et avec un bon bivouac au bord du lac de Thorame Haute, les énergies sont revenues !
Comme la force obscure ne nous lâche pas, le nord-ouest s’annonce pour la sixième journée et nous fait préférer une belle rando aux gorges de Saint-Pierre plutôt qu’un vol en mode essorage : journée « off » pour le delta, donc, mais bien « A++++ » pour la beauté du site.
Le léger courant de nord nous décide pour la dernière journée : ce sera Courtet, retour vers le nôôôrd… et puisque le lac du Riou est sur notre route, le bivouac du soir n’est pas dur à trouver.
Steph nous y prépare les excellentissimes « bateaux de pirates » (pour en savoir plus, il faut vous inscrire l’année prochaine !).
Le site du Courtet étant assez tardif, on a tout le temps de savourer les restes de la veille à l’atterro, on monte vers 14 h (comme des touristes) et on est en l’air entre 16 h pour le premier, et 17 h pour le dernier, avec une impression de partir pour un vol du soir.
Johan pose à l’atterro, Nóra s’accroche et remonte la magnifique crête du Ferrand, aidée de Steph, jusqu’à Lus-la-Croix-Haute. Steph poussera jusqu’au Chevalet à Aspres, Nicolas et Jean arriveront à rentrer au camping de Laragne.
On termine joliment cette semaine bien trop courte et bien loin des objectifs de vol des premiers jours, mais la bonne entente et la bonne humeur du groupe ont bien balayé la vilaine force obscure.
Vivement l’année prochaine…
Jean Veiden